Introduction sur la profession d'ostéopathe


La réforme de l'ostéopathie s'est achevée le 12 décembre 2014.

Après des années de pourparlers, les représentants de la profession ont obtenu auprès du gouvernement le rehaussement du niveau de formation ainsi que le renforcement des critères d'agrément pour tous les établissements de formation.

 

Maintenant, la formation d'un ostéopathe comprend un minimum de 4860 heures de formation continue équivalent BAC+5 dont 1500 heures de pratique clinique.

La profession d'ostéopathe en France se félicite aujourd'hui d'être l'une des profession de santé les mieux réglementées en France comme dans le monde.

 

Les derniers décrets et arrêtés sont les suivants :

 

Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie

Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie

Arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux dispenses d'enseignement susceptibles d'être accordées en vue de la préparation au diplôme permettant d'user du titre d'ostéopathe 

 

Pour mémoire:

Depuis 2002, une loi, des décrets et arrêtés réglementaient bien l'usage du Titre d'ostéopathe et la formation.

Cependant, nous étions encore loin des normes internationales recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la sécurité et la prise en charge des patients.

Ces décrets et arrêtés de 2002 ne fixaient qu'un minimum de 2660 heures de formation continue contre 4200 heures recommandées par l'OMS.

Plus de 70 établissements de formation, rien qu'en France, avaient ouvert leurs portes sur l'autel de la "liberté d'entreprise" et grâce à des critères d'agrément ministériels jugés trop "laxistes".

 

 

 

L'ostéopathie séduit et stimule les professions de santé.

 

Mais parfois, certains fragments de l'ostéopathie sont convoités et détournés pour être intégrés souvent dans une philosophie qui n'est pas toujours celle de la globalité.

 

En France, le titre d'ostéopathe est dit "partagé".

La question de la formation a toujours été un sujet sensible au sein de la profession puisque, par exemple :

  • Pour les médecins, le DIU de médecine manuelle ostéopathique comporte un enseignement théorique et pratique de 800 heures.
  • Pour les masseur-kinésithérapeutes et les sage-femmes, le DU d'ostéopathie comporte un enseignement théorique et pratique de 1900 heures.
  • Pour les pédicure-podologue et les infirmiers, le DU d'ostéopathie comporte un enseignement théorique et pratique de 2300 heures.
  • Pour les ostéopathes exclusifs, la formation est fixée à 4860 heures de formation continue dont 1500 de pratique clinique.

Source : Arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux dispenses d'enseignement susceptibles d'être accordées en vue de la préparation au diplôme permettant d'user du titre d'ostéopathe 

 

L'ostéopathie est une médecine à part entière et une profession de première intention. Cela signifie qu'elle prend en charge les patients sans prescription médicale préalable.

L'ostéopathe réalise son propre diagnostic ostéopathique (diagnostic d'opportunité), décidant lui-même des stratégies thérapeutiques à mettre en oeuvre pour le bien de son patient.

Mais l'ostéopathe n'a pas la prétention de résoudre tous les problèmes.

Le rôle d'un ostéopathe est aussi de pouvoir de ré-orienter son patient vers une personne plus compétente lorsque le problème dépasse le champ d'action de l'ostéopathie (diagnostic d'exclusion).

Pour une prise en charge optimale des patients, l'ostéopathe travaille en collaboration avec la plupart des acteurs de la santé (médecins, podologues, dentistes, kinésithérapeutes, orthoptistes etc...).

Responsable devant la loi et le patient, l'ostéopathie assume pleinement son statut de profession de première intention.

 

La formation d'un ostéopathe est basée sur des connaissances scientifiques (voir "programme qualitatif de mes études à l'ITO") telles que l'anatomie, la biomécanique, la physiopathologie, la sémiologie clinique, l'endocrinologie, la radiologie etc...

De la qualité de cette formation découle les compétences, renforcées par l'expérience pratique, mais aussi la capacité d'un ostéopathe à discerner ce qu'il peut ou ne pas prendre en charge.

 

"On ne trouve que ce que l’on cherche et on ne cherche que ce que l’on connaît." Vieil adage

 

Bien formé, l'ostéopathe est un professionnel de la santé proposant une approche aussi bien alternative que complémentaire, parfaitement intégrée dans le système de soins français.

 

Aujourd'hui, bien qu'une consultation d'ostéopathie ne se soit pas remboursée par la sécurité sociale, la majeure partie des mutuelles complémentaires s'en charge.

Vous trouverez une liste des mutuelles remboursant l'ostéopathie dans la rubrique "Liens utiles" mais il est préférable de se renseigner directement auprès de sa mutuelle.